Patife Band - Corredor Polonês !
stogref
08/17/2014 07:03PM
Patife Band - Corredor Polonês
WEA Discos Ltda. 1987 LP
SIDE A
01. Corredor Polonês
02. Pesadelo
03. Chapéu Vermelho
04. Tô Tenso
05. Poema Em Linha Reta
SIDE B
06. Teu Bem
07. Três Por Quatro
08. Pregador Maldito
09. Vida De Operário
10. Maria Louca
Paulo Barnabé — vocals
André Fonseca — guitars
Cidão Trindade — drums
Sidney Giovenazzi — bass
Alriiiighhht. Have you fuckin’ heard this? It’s insane. That’s right. INSANE. I don’t even know how to describe it and I generally can ramble on about anything. But this album leaves me speechless. It’s that good. If I were able to somehow shape my impressions of this into words I guess I would start with the musicianship, which is some of the best I’ve ever heard anywhere. But this isn’t wankery for wankery’s sake. None of these songs crack the four minute mark. These songs are tight and compact but within their self-imposed constraints they go all over the place. Poema Eem Linha Reta for instance, sounds like The Stickmen at their most crazed with the loopy punk-funk bassline and shouted vocals. This is followed by the traditional song Teu Bem, which sounds (kinda) like traditional Brazilian music, except for every once in a while when they get all syncopated and shit.
The few things I could find on the Patife Band, generally try to paint them as a No-Wave / Post Punk type band. They were on The Sexual Life of Savages comp released on Soul Jazz a few years back (a must have). In fact, that’s singer and main man Paulo Barnabe on the cover of that album. Definitely these guys were post-punk in the sense they were taking basic punk rock approaches and going in new directions with them. At the same time, there are so many other elements to this (James Blood Ulmer style free jazz, rockabilly vocal stylings, Country & Western, Gaucho music, traditional Brazilian music, Bad Brains-style hardcore, avant swing) that it is probably unfair to limit it as merely post-punk. (Joe @ LastDaysOfManOnEarth)
Here's an album I've been greatly enjoying lately, truly like nothing else. Patife Band are a post-punk band from brazil, and have recorded this one and only album of pure, unadulterated ass kickage. It jumps from aggresive punk to Crimson-esque prog rock on a dime, mix that with dizzyingly complex Brazilian rhythm and you have a recipe for a classic. Os Mutantes go punk rock? Brazilian Cardiacs? Patife Band! Criminally underrated and underknown, this is a long lost masterpiece! (Filthygrooves)
Get the fabulous 1985 EP here on db. NOW!
Tout d'abord, un peu de subculture, ou comment s'instruire en s'amusant avec db:
"Patife" est un terme portugais signifiant gredin, bandit, vaurien mais aussi andouille, crétin, bouffon ou comparse si on en croit la page wiki angloise du groupe (?). Nous opterons donc plutôt pour la première signification vérifiée par nos soins, ce qui nous donne un groupe se nommant "la bande de gredins", ou de lascars si tu préfères. Étonnant non?
On apprend sur cette page que les Ratos de Porão ont repris les titres 'Tô Tenso' et 'Corredor Polonês', bien, bien.
Que 'Vida de Operário' est une reprise du groupe punk Excomungados et que 'Chapéu Vermelho' est une adaptation du 'petit chaperon rouge' écrit par Ronald Blackwell et joué à l'origine par Sam the Sham and the Pharaohs. Ouah-ho!
Sinon, Arrigo Barnabé - musicien avant-gardiste prolifique et acteur - le frère de Paulo, a participé à l'écriture de la musique sur "Pesadelo", "Tô Tenso" et "Poema Em Linha Reta" dont la phrase du début est un fragment d'un poème de Fernando Pessoa.
C'est après que ça se complique: Le terme "Corridor polonais" est le nom donné à un passage étroit formé par deux rangées de personnes face à face avec l'intention de punir ceux qui doivent passer par là. Depuis les temps anciens, ce genre de punition s'appliquait avec des batons, des armes blanches ou l'usage des mains et des pieds comme moyen d'intimider, punir, et dans certains cas même tuer (corridor de la mort).
L'expression désigne aussi une étroite bande de terre du cours inférieur de la rivière Vistule en Pologne. Sa longueur est de 150 km et sa possession a été transférée de l'Allemagne à la Pologne en 1919 au cours de la signature du traité de Versailles. Néanmoins, depuis cette époque et jusqu'en 1939, la compétition pour cette région a été la cause d'une friction permanente entre les deux pays, qui vit en Mars 1939 l'Allemagne réclamer le retour d'une partie de ce territoire. Devant le désaccord polonais, l'attente résulte en l'invasion expresse (blitzkrieg) et son occupation par les Allemands le 1er Septembre 1939, contribuant de manière décisive à l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale puisque deux jours plus tard, la Grande-Bretagne et la France déclaraient la guerre à l'Allemagne (La suite, vous la connaissez).
Enfin, Corredor Polonês est aussi une oeuvre datant de 1983 de l'écrivain brésilien (entre autres) Alfredo Sirkis, qui est une figure de la résistance armée contre la dictature vers la fin des années 60 (ouf, l'amusement c'est fini!).
Savoir à quoi se réfère exactement le titre éponyme de l'album qui nous intéresse aujourd'hui est dès-lors tâche bien ardue, c'est pourquoi j'ai posé la question à Paulo Barnabé en personne et que je donnerai sa réponse dès qu'il daignera me répondre. Et je sais qu'il le fera car c'est un type extra avec qui j'ai déjà eu le loisir de converser par mails interposés.
(le lendemain) Ah bé ça n'a pas tardé, qu'est-ce que je vous disais! Voici donc ce que Paulo me dit, et je l'en remercie, vous pouvez d'ores et déjà oublier toute la science dégueulée plus tôt:
(le lendemain) Ah bé ça n'a pas tardé, qu'est-ce que je vous disais! Voici donc ce que Paulo me dit, et je l'en remercie, vous pouvez d'ores et déjà oublier toute la science dégueulée plus tôt:
_ "J'ai écrit cela en pensant à nos conflits intérieurs, ceux de l'esprit. On pourrait exprimer ça avec un truc du genre "Je n'avais aucune idée pour m'échapper"... C'est donc au sujet d'une personne qui à ce moment précis n'a pas de solution face à ses problèmes existentiels et qui s'enferme dans une logique conflictuelle. C'est une question existentielle en somme. Quand j'ai dû nommer l'album, j'ai pensé à ce corridor polonais qui symbolise à mon sens une sorte de cage mentale, ou des pièges de l'esprit. Et donc, comme je ne trouvais pas de mots pour exprimer ça avec la musique, j'ai choisi de chanter en faisant padabadabadabada... puis j'ai incorporé les paroles à des moments spécifiques ou spéciaux de la chanson!"
Étonnant, non?
Voilà les aminches, je suis pas peu fier d'enfin posséder cet objet de culte qui m'a été expédié depuis le Canada à dada et à prix d'or (nan, en fait j'ai fait une bonne affaire avec un DJ, pour de vrai!), et c'est avec une joie non dissimulée que je vous le propose au menu aujourd'hui. Alors faisez pas les fines gueules sinon l'expression allemande "Perlen vor die Säue werfen" (lancer des perles aux pourceaux) pourrait bien trouver là son toute son ampleur. Oui passke "donner de la confiture aux cochons" c'est moins à propos, voilà pourquoi!
Voilà les aminches, je suis pas peu fier d'enfin posséder cet objet de culte qui m'a été expédié depuis le Canada à dada et à prix d'or (nan, en fait j'ai fait une bonne affaire avec un DJ, pour de vrai!), et c'est avec une joie non dissimulée que je vous le propose au menu aujourd'hui. Alors faisez pas les fines gueules sinon l'expression allemande "Perlen vor die Säue werfen" (lancer des perles aux pourceaux) pourrait bien trouver là son toute son ampleur. Oui passke "donner de la confiture aux cochons" c'est moins à propos, voilà pourquoi!
Je vous laisse en bonne compagnie, attachez vos camisoles et rembourrez les casques audio, ça va débiter sec du neurone rebelle!
Vivons heureux, vivons crashés!!!
Vivons heureux, vivons crashés!!!
Same Rip specs as usual with an extra spirituality bonus and mind abuse, enjoy!
Unzip pass: deathburger
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